Friday 20 March 2009

Book 1, chapter 4, paragraph 36

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 115]

   Une nation ne s’enrichit que lorsque les particuliers qui la composent s’enrichissent, et qu’ils accroissent leur capital des économies qu’ils font sur leur revenu: aussi long-tem[p]s qu’ils font de semblables épargnes annuelles, quelles que soient leurs dépenses, on ne peut guère les considérer comme étant de luxe, ce n’est que l’honnête aisance que comporte leur état; mais si cet esprit d’ordre fait place à l’amour du plaisir ou de l’ostentation, et qu’à prendre la masse des citoyens, l’un compensant l’autre, il ne se fasse plus d’épargnes annuelles, la nation s’est abandonnée à un luxe qui arrête ses progrès vers la prospérité; si cet amour du plaisir entraîne à des dissipations, et si les revenus nationaux ne suffisent plus aux dépenses, la nation est en proie à un luxe qui la ruine.

[Translation]

   A nation is only enriched when individuals who compose it are enriched, and when they add to the capital the saving they make from their revenue. As long as they make such a saving annually, their expenditure is not regarded as luxury, however much it may be, but is just real richness their condition permits them to enjoy. But if this spirit of order give way to an attachment to pleasure or to ostentation, and if, one offsetting the other on the whole, there is no annual saving any longer, then the nation is indulged in luxury which checks the progress towards prosperity; if this attachment to pleasure leads to dissipation, and if the national revenue is no longer sufficient for the expenditure, the nation is enslaved by luxury which ruins it.