Sunday 21 March 2010

Book 3, chapter 2, paragraph 04

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 159-160]

   1.° La douane occasionne un dommage direct et très considérable au consommateur, en le forçant à payer cher ce qu’il pourrait avoir bon marché, soit qu’il achète la marchandise étrangère dont le prix est augmenté par les droits du fisc, ou l’assurance du contrebandier, soit qu’il s’en tienne â la marchandise nationale, dont le prix relatif est élevé par le monopole, et le renchérissement ou l’exclusion de celles qui pouvaient lui faire concurrence; mais nous avons vu Liv. II. Chap. I. et III. que toutes les fois que le prix relatif s’élevait, il y avait perte pour la nation; dans ce cas-ci l’on ne peut douter que le renchérissement de toute marchandise ne soit une perte pour tout consommateur, et n’augmente d’autant les dépenses nationales, qui ne sont autre chose que la somme des dépensés de tous les consommateurs.

[Translation]

   First of all, the customs duty does direct and considerable harm to the consumer, by forcing him to pay a high price for what he could obtain at a low price, either because he purchases a foreign commodity whose price has risen due to taxes for the treasury or to guarantees for smugglers, or because he is satisfied with a home-made commodity whose relative price has risen due to the monopoly and to the appreciation or exclusion of those commodity which could compete with it. But we have seen in book 2, chapters 1 and 3, that, every time the relative price rises, there is loss for the nation. In this case, there is no doubt that the rise in price of any commodity is a loss for every consumer, and increases the national expenditure proportionally, which is nothing but the aggregate of expenditure of all consumers.