Friday 26 December 2008

Preface, paragraphs 11-12

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, xvii-xviii]

   Par la raison même que l’économie politique est en contact avec tous nos intérêts, elle l’est aussi avec tous nos connoissances [connaissances], elle l’est au moins avec toutes celles qui procurent à l’homme quelque jouissance, et ajoutent ainsi à la masse de ses richesses: il y a bien peu de choses qu’il soit permis d’ignorer complètement à celui qui cultive cette science.
   Rien ne relève davantage l’homme à ses propres yeux, que la comparaison de l’étendue des connoissances [connaissances] humaines, avec la foiblesse [faiblesse] et les étroites limites de l’entendement de chaque individu. Dans le cercle immense des sciences que l’homme cultive, l’économie politique, la science même du Gouvernement, n’occupent qu’un petit espace, et cependant lorsqu’un seul homme veut parcourir cet espace, il s’aperçoit bientôt de la vanité de son entreprise, et de l’insuffisance de ses faibles moyens, pour embrasser ce qui est infini; mais en même tem[p]s qu’en mesurant sa vie et ses forces, il sent l’impossibilité de tout connaître, quand il n’examine que ses facultés, il voit qu’elles sont faites pour tout concevoir.

[Translation]

   For the very reason that political economy is connected with all our interests, it is also connected with all our knowledge, or at least with all that bring to man some pleasure and consequently add to his wealth. There is hardly anything that the cultivator of this science is allowed to completely ignore.
   There is no better way to open man’s eyes than by comparing the extension of the human knowledge with the weakness and narrowness of the knowledge each individual has. In the huge circle of the sciences man cultivates, political economy, or even the science of Government, occupies only a small space. However, when a single man tries to go through this space, he soon notices the vanity of his trial and the insufficiency of his means to encompass what is infinite. But, although taking into account his lifetime and his physical power he notices the improbability of knowing everything, he recognises that his mental faculties are made to know everything if he considers nothing but them.