Friday 14 January 2011

Book 3, chapter 9, paragraph 04

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 420-421]

   Lorsque, comme nous l’avons dit plusieurs fois, les premiers canaux de la circulation sont saturés de capitaux, que l’agriculture, les manufactures, et le commerce national, n’offrent pas d’emploi profitable pour des sommes plus considérables, les capitalistes, plutôt que de laisser chômer leurs fonds, les destinent à faire les échanges des autres nations; ils portent au nord les vins, les fruits, et les huiles du midi; au midi les bois, les chanvres, et les fers du nord; sans que leur nation retire d’autre avantage de ce commerce, que le profit qu’eux-mêmes font dessus; leurs capitaux ne remplaçant jamais que des capitaux étrangers, et ne mettant en mouvement qu’une industrie étrangère. Cependant, aussitôt qu’une nation est assez riche pour que ce commerce soit pour elle le plus profitable de tous, il convient qu’elle le fasse, sous peine de voir chômer son capital, et de perdre une partie de son revenu.

[Translation]

   As we have said several times, when the first channels of circulation are filled with capitals, that is, when agriculture, manufactures or home trade does not offer a profitable way of employing a larger sum, capitalists do not leave their money idle but instead place it for foreign trade. They carry wine, fruits and oil from the South to the North, and woods, linen and iron from the North to the South. Their nation gains no other advantage from this trade than the profit accruing to the capitalists above, their capitals replacing foreign capitals alone, and setting in motion foreign industry alone. However, as soon as a nation is rich enough for this trade to be the most profitable for her of all, it is adequate that she should do this trade before seeing her capital idle and losing a part of her revenue.