Sunday 11 July 2010

Book 3, chapter 3, paragraph 11

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 236-237]

   5.° Toute marchandise qui ne peut être ni imitée ni suppléée par une production du pays, est éminemment propre à être taxée à la douane, puisque cette contribution ne causera d’autre dommage au consommateur que le mal nécessaire de la payer; mais qu’il ne le forcera point à rembourser le profit du monopoleur national, qui fait concurrence aux étrangers. Pour cette raison, toutes les drogues qui nous viennent d’entre les tropiques, et qui ne servent point de matières premières à notre teinture ou à nos manufactures, sont le premier objet sur lequel doit peser la douane; tels sont les sucres, thés, cafés, cacaos, épices, etc. toutes ces drogues doivent être taxées au moment où elles entrent sur le territoire Européen de la République, sans égard pour le payé d’où elles viennent; celui qui fait usage des sucres et cafés de nos colonies ne doit point être exempté; car s’il l’était, les marchands de nos colonies en profiteraient, et le consommateur au lieu de payer un impôt au fisc, paierait un monopole au colon.

[Translation]

   Fifthly, every commodity which cannot be imitated or supplied by home production is eminently good for tax at the customs. This is because this contribution will do no other harm to the consumer than the necessary evil of the payment, but it will not force him to pay back the profit of the home monopoliser who competes with foreigners. For this reason, all drugs which come here from tropical areas, and which do not serve as raw materials for our dyestuff or our manufactures, are the best upon which to levy a customs duty. Sugar, tea, coffee, cacao, spices and others are cases in point. All these drugs should be taxed the moment they enter the European territory of the Republic, from wherever they may come. Those who make use of sugar and coffee from our colonies should not be exempted from taxation, because, if they were so, merchants from our colonies would profit from that, and the consumer would pay a monopoly price to the colonist, instead of paying a tax to the treasury.