Tuesday 14 April 2009

Book 1, chapter 5, paragraphs 27-28

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 146-48]

   Mais si la somme des métaux produits surpassoit [surpassait] pour le monde entier celle des métaux consommés, jointe à celle des métaux rendus nécessaires pour leur conserver le même prix, à supposer que la richesse malaire augmente, ce surplus de production auroit [aurait] nécessairement l’effet de faire baisser le prix de ces métaux; car tout le numéraire étant donné en échange contre toute la richesse vendue, le momentum de ces deux mouvemen[t]s est égal. La valeur multipliée par la vitesse d’une part, est égale à la valeur multipliée par la vitesse de l’autre, et comme aucun détenteur de numéraire ne peut se soumettre sans perte à le conserver, ce n’est point sa vitesse qui diminue, mais sa valeur; aussi l’on donne pour chaque échange un plus grand poids ou un plus grand nombre de pièces de monnoie [monnaie], qu’on n’auroit [aurait] donné sans cette augmentation du numéraire total.
   Lorsque le numéraire d’une seule nation se trouve accru par des importations, le même effet doit en résulter encore, son prix à l’intérieur doit baisser, puisque l’équilibre entre les deux momentums se trouveroit [trouverait] détruit sans cela; mais cette baisse ne peut pas être de longue durée, parce que le commerce est toujours prêt pour y remédier. La baisse du numéraire est la même chose que le renchérissement des marchandises que l’on donne en échange contre lui; aussitôt que celles-ci deviennent plus chères, le pays abondant en métaux n’exporte plus celles qu’il exportoit [exportait] à ses voisins, et d’autre part, plus la différence est considérable, plus il importe de marchandises en échange de ses métaux précieux, qu’il n’auroit [aurait] pas importées sans la baisse de ceux-ci. Il est donc absolument nécessaire qu’un pays, d’autant qu’il reçoit plus de métaux précieux au delà de sa consommation, se hâte d’autant plus de les renvoyer à ses voisins. Le commerce se charge de cette opération presque sans le savoir: encore que le Gouvernement s’y oppose, il ne peut l’empêcher, car dès que les métaux auront assez baissé de prix pour payer la contrebande, ceux que l’on ne pourra exporter publiquement devront sortir en fraude.

[Translation]

   But if the sum of the produced precious metals were above those consumed in the would as a whole, added to those necessary to keep them at the same price, supposing that the movable wealth grows, this surplus of production would necessarily have the effect to lower the price of these metals. It is because, every piece of specie given in exchange for every goods of the sold wealth, the momentum of these two flows is equal. The value multiplied by the velocity of one part is equal to the value multiplied by the velocity of the other, and as no holder of specie can keep it without loss, it is not its velocity but its value that fall. Therefore, for every exchange, people offer a larger weight or number of pieces of money, which they would not have offered without this increase of the total specie.
   When specie in one country is increased by importation, this must result in the same effect. Its price at home must fall, because the equilibrium between the two momentums would turn out disturbed without that. But this fall cannot continue for a long time, because commerce is always ready to regain the equilibrium. A fall of specie is synonymous with rising prices of commodities offered in exchange for specie. Hardly do these prices rise before countries abundant in precious metals no longer export those which it exported to their neighbouring countries. On the other hand, the wider the difference, the more commodities they import in exchange for their precious metals, commodities which they would not import without the fall of specie. It is therefore absolutely necessary that a country should be the more quick to return them to its neighbouring countries, as long as it receives more precious metals beyond its consumption. Commerce achieves this operation, hardly knowing that it does. Even though the government opposes it, it cannot prevent it, because it is certain that precious metals, which are impossible to publicly export, will go abroad illegally as soon as they have got low enough in price to pay for the contraband.