Wednesday 8 July 2009

Book 1, chapter 9, paragraph 08

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 251-52]

   Si le Gouvernement n’intervient point pour changer la marche naturelle des capitaux, ils donnent le profit le plus considérable qu’ils puissent donner, et les consommateurs font pour se procurer ce dont ils ont besoin le moins de sacrifices qu’ils puissent faire, eu égard à l’état du pays qu’ils habitent. Les revenus sont donc d’une part les plus forts possibles, de l’autre, ceux à qui ils appartiennent peuvent les employer avec le plus grand avantage possible, en sorte que tous les citoyens se trouvent dans la position la plus favorable pour faire des économies, et augmenter leurs fonds d’une partie de leurs revenus; aussi plus la société est libre de toutes les entraves que le Gouvernement peut mettre au commerce, et plus rapidement ses capitaux s’accroissent. A mesure qu’ils multiplient, on voit mettre successivement en œuvre par des fabrican[t]s nationaux les divers objets de première et de seconde nécessité, ceux qui ne sont qu’utiles, enfin ceux qui n’appartiennent qu’au luxe, parce que les consommateurs trouvant en plus grande abondance les objets de première nécessité, ne sont plus disposés à faire de si grands sacrifices pour se les procurer, et n’offrent plus à ceux qui les produisent des profits supérieurs à tous les autres. Alors les étrangers qui approvisionnoient [approvisionnaient] la nation, se trouvent peu à peu exclus de ses marchés, non point par des loix [lois], mais par la force des choses.

[Translation]

   If the government does not intervene to change the natural course of capitals, they give the highest profit that they can, and consumers make the least sacrifice that they can, to obtain what they have wanted, taking into account the state of the country where they live.
Then the revenue is the most largest possible on one hand, and those to whom it return can employ it to the most advantage possible on the other hand, so that all the citizens are in the best position to make savings, and to increase their stock using part of their revenue. Thus, the freer the society is from all the restrictions the government can put upon commerce, the more rapidly the capital of it grows. According as it grows, you see diverse objects of the second as well as of the first necessity successively produced by national manufacturers, such as conveniences and, finally, luxuries. This is because consumers, finding the most abundance of objects of the first necessity, are not inclined to make a large sacrifice to obtain them, and no longer offer any more profit to their producers than to any other sort of producers. Then the foreign countries which used to provide the nation find themselves being little by little excluded from its markets, not by laws, but by the natural course of affairs.