Sunday 14 March 2010

Book 3, chapter 1, paragraph 13

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 153-154]

   Enfin, c’est surtout lorsqu’on laisse le commerce libre, qu’on peut être assuré qu’aussi long-temps que la nation possédera un capital, toutes ses parties seront employées d’une manière profitable pour elle, à mettre en mouvement un travail productif. Ce n’est pas que, lors même que le commerce est gêné de toute manière, l’intérêt du capitaliste ne lui ordonne encore de mettre son capital en œuvre, sous peine d’être privé de son revenu; mais les entraves mises au commerce peuvent tellement gêner ses mouvements et diminuer ses bénéfices; il peut être si difficile pour lui d’entrer dans le commerce, où dans celui des commerces pour lequel il se sent de la disposition, qu’il préférera souvent d’employer son capital hors de l’État, et loin des chaînes dont on veut l’entourer. Depuis que tous les Souverains de l’Europe se sont endettés, il a toujours la ressource de jeter sa fortune dans le gouffre des emprunts publics, sans cesse ouvert pour absorber les capitaux, et d’enlever les siens et à sa patrie, et aux ouvriers productifs qu’il pouvait maintenir.

[Translation]

   Finally, it is above all with trade free that we can be assured that, as long as the nation possesses a capital, all parts will be employed in a profitable way for her, to set productive labour in motion. This is not to say that, even if the commerce is impeded by any means, the interest of the capitalist does not order him to put his capital at work, making him accept the diminution of his revenue. Rather, the restrictions upon trade can impede the movement of his capital and make profits so low, and it can be so difficult for him to enter into the trade, or in that branch of trade, at which he feels himself good, that he will often prefer employing his capital abroad and far away from the restrictions which appear to chain him. Since all the sovereigns in Europe ran into debt, he has always had resort to throwing his fortune into the abyss of public debts, which is always open to absorb capitals and to taking his own property from his country and from productive labourers he could maintain.