Thursday 30 April 2009

Book 1, chapter 6, paragraphs 07-08

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 165-66]

   Il me semble qu’il est satisfaisant de trouver une preuve évidente et soumise au calcul de la fausseté de ce système qui quoique le plus naturel de tous, et celui que l’on est le plus disposé à embrasser avant d’y réfléchir, s’obscurcit plus on le médite, et semble échapper au raisonnement par les voiles dont il s’enveloppe. Cet argent que le capitaliste a livré étoit [était] sa propriété, mais l’est il encore parce que celui qui l’a reçu le lui doit? Si celui-ci l’aliène, comment peut-on le suivre? comment l’argent se trouve-t-il avoir, deux maîtres, celui qui le possède et qui peut-être ne doit rien, et celui à qui il est dû? telles sont, et bien d’autres encore, les questions qui se présentent, et auxquelles on ne sait que répondre.
   Une seconde secte de faiseurs d’hypothèses, frappée déjà sans doute de la disproportion entre l’argent dû et l’argent existant, imagina que la valeur des créances étoit [était] une affaire d’opinion, que le crédit créoit [créait] des capitaux qui n’existoient [existaient] pas, et qu’une nation ne pouvoit [pouvait] en faire un meilleur usage que celui de s’enrichir en papier.

[Translation]

   It seems to me that it is satisfying to find a proof evident and subject to the calculation of the falsity of this system, which is more obscure the more one meditates on it, and seems to be beyond reasoning due to what veils it, though it is the most natural of all and is that which one is the most inclined to embrace before reflecting upon it. That money a capitalist has handed over was his property, but is it his property because the receiver of it owes it to him? If the receiver alienates it, how can you follow it? How does the money come to have two masters, one of whom possesses it and possibly owes nothing, and the other of whom has lent it? These questions are among those which are presented and to which no one knows what to anser.
   The second sect of speculators, already struck probably by the disproportion between due money and existent money, imagined that the value of bills of credit was a matter of opinion, that the credit created nonexistent capitals, and that a nation could make no better use of it than to enrich itself in paper.