Saturday 27 March 2010

Book 3, chapter 2, paragraph 10

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 166-167]

   La plupart des étoffes de coton, non plus que la quincaillerie de France, ne se vendraient jamais, nous assure-t-on, pas même sur les lieux où on les fabrique, si on n’avait soin d’exclure rigoureusement des marchés français, les étoffes de coton et la quincaillerie anglaise qui rivalisent avec elles; puisque ces dernières étant malgré les frais de port, ou meilleures pour le même prix, ou meilleur marché en même qualité, personne ne voudrait acheter les produits de l’industrie française. Cela peut être; mais dans ce cas il est incontestable que ces marchandises qui redoutent la concurrence des fabriques anglaises, ne peuvent point être vendues à l’étranger; car une fois exposées sur le marché d’une ville d’Italie ou d’Allemagne renchéries par les frais de port et de douane, elles y rencontreront les mêmes marchandises anglaises, qui n’y seront pas plus chères qu’elles ne le sont en France et qui par conséquent auront sur elles un bien plus grand avantage qu’elles ne pourraient jamais avoir dans le marché intérieur le plus libre.

[Translation]

   Little or no cotton fabric or hardware from France would ever be sold, it is sure, in the places where they are manufactured were it not for measures to rigorously exclude English cotton fabric and hardware which rival them from the French markets. This is because, as those of English make are better in quality for the same price or lower in price for the same quality in spite of carriage, people would not like to purchase the produce of French industry. This is possible, but in this case it is incontestable that these commodities which fear competition with the English produce cannot be sold abroad. The reason is that, once exposed in the market in an Italian or Germany city, raised in price due to the carriage and customs duty, they will encounter with the same English commodities there, which will be no more expensive there than in France, and which as a consequence will have a more advantage than they could ever have in the freest home market.