Sunday 15 August 2010

Book 3, chapter 4, paragraph 14

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 268-269]

   Le Ministère désireux aujourd’hui de restituer aux engagements pris pour cause d’apprentissage leur ancienne vigueur, paraît embarrassé sur la manière de les rendre exécutoires, lorsque les apprentis seront de mauvaise foi; pour les forcer, ainsi que les ouvriers qui contractent avec un maître, à tenir leurs engagements, il semble chercher quelque expédient nouveau, et c’est sans doute à ce désir qu’il faut attribuer l’invention d’un livret dont seraient munis tous les ouvriers, à leur sortie d’apprentissage, et sur lequel devrait se trouver successivement l’acquit de tous leurs divers engagements. Ce règlement est l’un des principaux d’entre ceux que contient le nouveau projet de loi relatif aux manufactures et aux gens de travail, sur lequel le Ministère de l’intérieur a consulté le commerce. Il n’est pas sûr que cette innovation n’entravât pas à bien des égards les relations des journaliers avec leurs maîtres, et l’on ne voit pas pourquoi la poursuite par-devant les Tribunaux, et la contrainte civile, ne suffiraient pas dans un pays où l’on maintient une bonne police, pour les obliger à remplir leurs engagements.

[Translation]

   The minister who today wishes commitments involved in apprenticeship to regain their former vigour seems to be embarrassed with the way to make them enforceable when apprentices are ill-intentional. In order to force apprentices, as well as labourers who contract with a master, to honour their commitments, he seems to seek for some new expedients, and we must undoubtedly attribute to this desire the invention of a kind of record book which would be handed to all labourers at the end of their apprenticeship, and which must record the receipt of all their various commitments. This is one of the principal regulations among those included by the new legislative project regarding manufactures and labourers, upon which the minister of interior has consulted commerce. It is not sure whether this innovation may not harm the relations of day-labourers to their masters in many respects, and no one can see why judicial proceedings and civil distress would not be sufficient to oblige them to honour their commitment in a country which maintains good police.