Sunday 4 July 2010

Book 3, chapter 3, paragraph 04

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 228-229]

   Ce qui confirme encore que la douane est très onéreuse au consommateur français, c’est la prodigieuse activité du commerce de contrebande. C’est à cette activité, ainsi que le remarque le Cit. Magnien, (2) qu’il faut attribuer le zèle des employés. Si la fraude ne présentait pas des avantages prodigieux, si tout le circuit des frontières n’était pas sans cesse assiégé par les contrebandiers, le mince salaire de 500 francs par an ne suffirait pas pour engager les agents de la douane à faire rigoureusement le service aussi pénible qu’odieux dont ils se chargent aujourd’hui. L’attrait des confiscations est bien plus fort pour eux que celui de leur paye, et la valeur des marchandises confisquées est aussi probablement supérieure à la somme des frais de perception de la douane. Si cette somme monte, année commune, à douze millions, comme l’assurance est en général à 10 pour cent, sur lesquels il y a au moins 4 pour cent en remboursement des frais du contrebandier, la masse des assureurs n’est réellement à couvert de la perte de 12 millions qu’elle supporte, que lorsqu’elle a fait entrer en France pour 200 millions de marchandises prohibées (3).

[Translation]

   The surprising activeness of smuggling trade is another confirmation of the fact that the customs duty is extremely costly for the French consumer. As the cited Magnien notes (2), we should attribute the zeal of officers to this activeness. If the fraud presented no surprising advantages, if all borders were not incessantly abuzz with smugglers, then the slight wage of 500 francs per year would not be sufficient to engage the officers of the customs rigorously to engage in the troublesome and unpleasant job of which they are in charge today. Confiscation is much more attractive for them than wages, and the value of confiscated commodities is also probably superior to the sum of the cost of collection of customs duties. If this sum amounts to 12 million in the average year, considering that the guarantee is generally 10 per cent, upon which there is at least four per cent for retrieval of costs for the smuggler, the majority of guarantee payers cannot really cover the loss of 12 million that they sustain, until they have brought some 200 million francs of the contraband into France (3).