Monday 7 February 2011

Book 3, conclusion, paragraph 05

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 448]

   Fin.

[Translation]

   The End.

Sunday 6 February 2011

Book 3, conclusion, paragraph 04

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 448]

   Je m’estimerais heureux, si je pouvais contribuer à ramener l’attention du Gouvernement de la France, vers l’examen d’une théorie, dont l’application peut être si importante pour sa prospérité. Sans doute il ne tardera pas long temps à porter sur cette partie, comme il l’a fait sur toutes les autres, ses regards réparateurs; et nous pouvons nous flatter de recevoir bientôt de lui, une Législation commerciale conforme au progrès des lumières, aux principes d’une saine économie politique, aux sentiments de bienveillance que les Peuples divers se doivent les uns aux autres, et à l’amour paternel des chefs de la République pour tous les Français.

[Translation]

   I would be happy if I were able to contribute to attraction of the attention of the French government to examination of a theory, whose application can be so important for her prosperity. No doubt, it is a matter of time before the government pays due regards to this part, as it has done to all other parts. Then we can flatter ourselves to receive soon from it a commercial legislation which conforms to the progress of the Enlightenment, to the principles of sound political economy, to the sentiments of beneficence that different peoples owe to one another, and to the paternal love of the leaders of the Republic for all the French people.

Saturday 5 February 2011

Book 3, conclusion, paragraph 03

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 446-447]

   Sans doute le Gouvernement doit protéger par dessus tous les autres, les hommes soumis à son empire, il doit détourner loin d’eux les calamités qui les menacent; mais combien sont éloignées de nous, celles qui causent toute la sollicitude des Législateurs de l’Europe. Ils craignent que les acheteurs ne manquent aux fabriques nationales, et ils ne s’aperçoivent pas, que les fabriques nationales ne sont point suffisantes pour pourvoir les acheteurs; ils craignent que les capitaux ne puissent plus trouver d’emploi profitable, en animant les manufactures, et ils ne s’aperçoivent pas que les manufactures ne sont paralysées, que par le manque de capitaux; ils craignent que les consommateurs ne dépensent point assez, pour que leurs besoins appellent à l’ouvrage tous les artisans qui doivent les satisfaire, et ils ne s’aperçoivent pas qu’ils dépensent, trop pour pouvoir, de leurs épargnes, mettre en mouvement un nouveau travail productif. Sans cesse ils se précautionnent contre l’abondance, et c’est la disette qui les poursuit. Enfin ils ne savent point voir cette vérité consolante, savoir, que quelque échec que doivent éprouver quelques-unes de nos manufactures, jamais le capital national ne chômera entre les mains de ses propriétaires, et que jamais il ne sera employé par eux, autrement qu’à maintenir directement ou indirectement un travail productif, à répandre l’aisance parmi les ouvriers, et à réparer, par l’ouverture d’une nouvelle manufacture, la chute de celles que des circonstances contraires auront abattues.

[Translation]

   No doubt, the government must protect the subjects of its empire, before all others, and must prevent threatening calamities from striking them. However, how far from us the calamities with which the legislators of Europe are anxious are! They fear that national manufacturers are short in buyers, and are not aware that the national manufacturers are not sufficient to provide the buyers. They fear that capitals cannot find profitable employments to animate manufactures, and are not aware that the manufactures are only paralysed for lack of capitals. They fear that consumers do not spend so much money that their needs will call all the artisans satisfying them to labour, and are not aware that consumers spend so much money as to set new productive labour in motion from their savings. They are always being cautious about abundance, and it is, in fact, shortage that haunts them. After all, they cannot see this consolatory truth, namely that, whatever failure some of our manufactures may suffer, the national capital will never be unemployed in the hands of proprietors, and will not be employed by them in any other way than by maintaining productive labour directly or indirectly, by spreading comfort among labourers, and by letting the establishment of a new manufacture repair the fall of those which contrary circumstances would have ruine.

Friday 4 February 2011

Book 3, conclusion, paragraph 02

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 445-446]

   Les hommes n’ont pas voulu reconnaître, que les règles de la morale étaient aussi celles de la politique; ils ont étouffé la voix de leur conscience, qui leur criait de ne pas fonder leur pouvoir sur le mal de leurs semblables, et en repoussant cet avertissement salutaire, ils ont méconnu la voix de la raison, qui le répétait aussi: car celle-ci leur criait avec non moins de force, que jamais ils ne ruineraient la fortune, ils n’entraveraient l’industrie, ils n’ébranleraient la tranquillité, et ne renverseraient la liberté de leurs frères, sans éprouver à l’instant même, qu’un juste contrecoup viendrait frapper leur richesse, leur industrie, leur repos, et leur liberté; sans se convaincre que le plus mauvais politique, était celui qui faisait le plus de mal à autrui.

[Translation]

   Man has not wanted to recognise that the rules of morality are true of politics. He has suppressed the voice of his conscience, which cries out against gaining his power from the predicament of his fellow creatures. By rejecting this beneficial warning, he has misunderstood the voice of reason, which repeats the same. The reason is that the voice of reason exclaims, with as much power, that he would not ruin his brothers' fortune, restrain their industry, disturb their peace, or reverse their freedom, without feeling soon that a just repercussion would come to strike his wealth, industry, rest, and freedom: without being convinced that the worst policy was that which gave the worst to others.

Thursday 3 February 2011

Book 3, conclusion, paragraph 01

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 445]

Nous terminerons ici nos recherches sur l’application des principes de l’économie politique à la législation commerciale. C’est le moment de faire remarquer au lecteur, que nous ne lui avons présenté nulle part cette doctrine machiavélique, qui fait aujourd’hui le fondement du système mercantile de presque toute l’Europe; doctrine que le bon La Fontaine exprimait si heureusement dans un vers, où il ne croyait pas donner un précepte de politique. On a cherché dans le commerce,
   Son bien premièrement, et puis le mal d’autrui.

[Translation]

Here we shall put an end to our researches upon the application of principles of political economy to commercial legislation. It is time to make the reader note that nowhere have we presented to him that Machiavellian doctrine which today provides the foundation of the mercantile system of almost all Europe. This doctrine is thus ingeniously expressed by le bon La Fontaine in a poem, where he did not intend to give a political lesson; one has searched trade for “his good first, and others’ bad later.”

Wednesday 2 February 2011

Book 3, chapter 9, footnote 05

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 441-42]

(5) Les franchises de Marseille n’étaient point complètes, plusieurs marchandises n’y jouissaient point du droit d’entrepôt, et les étrangers n’étaient point admis à profiter de l’immunité de son port: aussi était-ce le seul, d’entre ceux de la Méditerranée, où les négociants Levantins ne vinssent pas s’établir, et qu’ils n’enrichissent pas de leurs capitaux. Mr. Blanc de Voix, (Etat commercial, Ch. XVI.) en s’appuyant sur les seuls principes mercantiles, a fort bien démontré l’importance de la franchise de Marseille, et les avantages que l’Etat trouverait à la rendre universelle. N’oublions pas entr’autres, un motif qu’il fait valoir, au prix duquel l’intérêt mercantile lui-même est bien peu de chose; c’est que l’établissement d’un port franc, est le plus sûr préservatif contre l’introduction de la peste, avec les marchandises du Levant, qu’un commerce clandestin verserait en fraude sur les côtes de Provence, si un entrepôt libre, où elles ne sont assujetties qu’au régime sanitaire, et non aux vexations des douanes, ne les attirait pas toutes à Marseille. Gardons-nous de rendre avantageuse, et peut-être nécessaire, une contrebande qui nous exposerait chaque jour au plus terrible de tous les fléaux.

[Translation]

(5) The franchises of Marseilles were not entire; several commodities did not enjoy the right of repository there, and foreigners were not allowed to profit from the immunity of its port; therefore, this is the only one among those of the Mediterranean where the merchants from the Levant did not come for settlement, and which they do not enrich with their capitals. Mr. Blanc de Volx (Etat commercial de la France au commencement du dix-neuvième siècle, chapter 16), based on the mercantile principles alone, has given an excellent demonstration of the importance of the franchise of Marseilles, and of the advantages which the state would find in rendering it universal. What should be borne in mind particularly is the reason he underlines, in comparison of which the mercantile interest is nothing. The reason is that the establishment of a free port is the surest preventive against the introduction of pestilence with commodities from the Levant, which illegal commerce would spread on the quiet on the shores of Provence, if a free repository, where commodities are subject only to the sanitary regime, not to the coercion of the customs, did not attract all of them to Marseilles. Do not let us make the smuggling advantageous and, perhaps, necessary, a business which would expose us every day to the most terrible of all the calamities.

Tuesday 1 February 2011

Book 3, chapter 9, footnote 04

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 439-40]

(4) Encore que le commerce des ports francs fût fait principalement avec des capitaux étrangers, il donnerait une très grande activité à la navigation Française, on ferait dans ces ports une très grande demande de travail de mer, on y paierait très chèrement les matelots, les habitants des côtes se porteraient donc en foule vers ces ports pour y exercer la navigation. Les matelots sont des ouvriers productifs, et leur nombre dépend toujours de la valeur du capital, tant national qu’étranger, qui les met en mouvement.

[Translation]

(4) Although the trade at free ports is carried out mainly with foreign capitals, it would give much stimulus to the French navigation; these ports would create an extremely large demand for marine labour, sailors would be extremely liberally rewarded, and, therefore, masses of habitants on the shore would be attracted to these ports to be engaged in navigation there. The sailors are productive labourers, and their number always depends upon the value of the capital, be it national or foreign, which employs them.